En ces temps de manipulation de l’information à des fins politiques, il est nécessaire de rappeler un certain nombre d’éléments factuels et objectifs pour proposer un débat serein aux eybinois.

Un tract circule actuellement avec la phrase suivante “Certaines copropriétés se dégradent dans la commune, qui compte maintenant près de 300 logements vides… un chiffre qui explose

La vérité est qu’en 2016, l’Insee comptabilisait à Eybens exactement  292 logements vacants (6,1%, en dessous de la moyenne nationale de 8,2%)

Pour l’INSEE, 6% de logements vacants correspond à une vacance dite frictionnelle [1], c’est-à-dire normale.

La métropole recense quant à elle, à partir des fichiers fiscaux, seulement 222 logements vacants au 1er janvier 2019 (soit 4,6% du parc).

Quelques soient les chiffres nous sommes donc loin de l’explosion affichée par nos concurrents et nous pouvons dire que le taux de vacance correspond à une simple vacance normale et frictionnelle.

Ceci n’empêche pas la ville et la métropole d’agir fortement pour aider les propriétaires privés à réhabiliter leur logement, que ce soit au travers des aides ou de réductions fiscales. Ainsi près d’une centaine de logements ont fait l’objet d’une lourde rénovation sur ce mandat (Murmur2, opération de Grenoble Habitat dans le quartier des Tilleuls). Mais nous devons encore amplifier cet effort pour rendre un maximum de logements plus économes, et plus agréables à vivre.

[1] Selon la définition de l’INSEE, un logement vacant est un logement inoccupé́ correspondant à l’un des cas suivants :
– proposé à la vente, à la location ;
– déjà̀ attribué à un acheteur ou un locataire et en attente d’occupation ;
– en attente de règlement de succession ;
– gardé vacant et sans affectation précise par le propriétaire (par exemple un logement vétuste).

Les deux premiers cas relèvent de la vacance dite « frictionnelle » ou « de courte durée », nécessaire à la rotation des ménages dans le parc privé pour garantir la fluidité́ des parcours résidentiels et l’entretien du parc du logement. Un taux de vacance raisonnable se situe autour de 6 à 7 %. Les deux autres cas relèvent de la vacance dite « structurelle » ou « de longue durée ».